INTERVIEW : :Le Coordonnateur National du Projet Ado Avance Ensemble s’exprime.
Guy Martial Mendo Ze est le coordonnateur national du Projet Ado Avance Ensemble. Il nous parle du projet, les perspectives, le digital et son impact dans le projet, ainsi que les défis quotidiens en tant que coordonnateur. Rencontre.

Monsieur Guy Martial Mendo Ze,bonjour. Vous êtes le coordonnateur national du projet « Ado Avance Ensemble » . En quoi consiste la fonction de coordonnateur, et quels sont vos défis quotidiens ?
Guy Martial Mendo Ze: Bonjour, la fonction de coordonnateur, c’est une fonction de manager dans un projet. C’est-à-dire,nous avons un plan d’action à suivre que nous devons coordonner, de manière à ce que ce soit cohérent avec les objectifs du bailleur de fonds. À côté de celà, nous avons le budget à contrôler, à gérer l’ordonnancement, les dépenses et bien évidemment une équipe de ressources humaines qu’il faut manager au quotidien. Ce n’est pas une tâche facile, mais c’est une tâche très importante, surtout pour l’atteinte des objectifs de ce projet et lorsqu’on sait que tout ça rime à ce que nous puissions aider le gouvernement à atteindre ses objectifs consignés dans le plan stratégique.
Le projet Ado Avance Ensemble met l’accent sur l’adolescent. Qui sélectionnez-vous pour passer le message ?et quels sont les critères de sélection ?
Guy Martial Mendo Ze: Déjà, nous devons toucher les adolescents et jeunes de 10-19 ans et 20-24 ans pour l’offre de services, et maintenant la technique ici c’est de choisir les P.E(Pair Éducateur, ndlr) qui vont sensibiliser sur le terrain pour pouvoir éduquer leurs pairs, éduquer, et en même temps chercher à transformer d’autres adolescents pour un meilleur comportement à l’avenir. Et si nous n’avons pas une tâche pour dire que nous sélectionnons les jeunes qui doivent recevoir l’information. C’est vrai que le projet met beaucoup plus l’accent sur les jeunes filles non scolarisées, mais nous on ne se limite pas seulement aux jeunes filles non scolarisées bien que ce soit des jeunes filles plus vulnérables que d’autres, nous faisons l’effort de sensibiliser toute la jeunesse qui cadre avec la cible du projet.
Qui dit pair éducateur ,dit semblable. Y’a t’il un âge minimum pour être pair éducateur ?a contrario, Y’a t’il un âge maximum ?
Guy Martial Mendo Ze: Déjà, le Pair Éducateur, on peut l’appeler un enseignant communautaire. On ne peut pas fixer un âge pour quelqu’un qui peut enseigner en communauté. Pair éducateur veut dire ici quelqu’un qui sensibilise sur un sujet où lui-même il a été transformé, éduqué bien avant. Donc, on ne peut pas fixer un âge ici pour dire que les enseignants communautaires doivent avoir un âge précis. Mais ce que nous faisons dans le cadre du projet, nous essayons de capacité davantage le jeune pour pouvoir, eux à leur tour, sensibiliser leur pair en communauté.
Quant au critère âge, dans le cadre du projet, on a formé des P.E de 40,45 ans et bien plus encore, l’objectif ici n’est pas de limiter l’âge, mais de voir qui sont ceux qui peuvent transmettre le message à leur communauté pour qu’il soit bien perçu par les adolescents et les jeunes.
Quel message leur passez-vous lors des formations ?
Guy Martial Mendo Ze: Premièrement, nous essayons de leur présenter ce qu’est la fonction d’un pair éducateur sur le terrain, ensuite on leur donne les techniques d’animation, soit des causeries éducatives, les techniques de sensibilisation, les techniques de mobilisations des pairs, et surtout nous leur donnons d’abord à eux-mêmes une éducation sexuelle complète (ESC) qui est composée de 7 modules et nous essayons à notre niveau d’abord de les briefer et ensuite de leur donner donc les techniques d’animation pour pouvoir transmettre la connaissance aux autres adolescents et jeunes.
On sait aujourd’hui que les jeunes sont de la génération tête baissée. Quelle est la place du digital dans votre opération, comment alliez vous le digital à vos opérations de terrain ?
Guy Martial Mendo Ze: C’est une très bonne question, parce que justement le projet met un accent très important sur la communication digitale. Nous sommes entrain d’allier des séances physiques d’ECS en présentiel, aux séances D’ECS sur le digital. Vous allez vous rendre compte dans les prochains jours, nous allons accentuer avec la communication digitale, raison pour laquelle nous avons formé les influenceurs Web tout récemment dans la région du Littoral où nous nous trouvons aujourd’hui, bien évidemment ça sera relayé dans les autres régions de mise en œuvre du projet et ce que nous allons faire, c’est de mettre beaucoup plus un accent sur les contenus qui doivent être relayés en ligne à travers les plateformes qui sont déjà créées au niveau national et aussi à travers des plateformes régionales que les influenceurs vont davantage relayer au quotidien sur leurs plateformes.
Quel est votre mot de fin ?
Guy Martial Mendo Ze: Nous travaillons pour le gouvernement et nous appelons toutes les âmes de bonne volonté qui peuvent accompagner l’initiative, de travailler pour les jeunes j’invite ici les acteurs du développement sur les collectivités territoriales décentralisées notamment les mairies, les conseillers régionaux, d’appuyer davantage l’action parce qu’il faut noter que nous travaillons sur un financement de l’Union Européenne et les financements ont des cycles.
Il est probable qu’après le premier cycle qui est 3 ans, que les financements s’arrêtent mais les actions doivent continuer. Nous invitons donc les maires que nous allons d’ailleurs sensibiliser dans les prochains jours, à venir appuyer l’action pour la rendre pérenne. Il faudrait qu’après le financement du bailleur de fonds, que les collectivités territoriales puissent garder les mains libres, puissent continuer à sensibiliser les jeunes à travers soit les pairs éducateurs que nous formons, ou à travers leur pair éducateur que nous pouvons capacité pendant cette période de mise en œuvre.
Int :Joe Firmin /Santé VousBienPortant/Img :Camnafaw