
Du 23 au 24 mai 2025, la ville de Douala, capitale économique du Cameroun, a accueilli un atelier de formation inédit dédié aux blogueurs sur la criminalité environnementale dans le Bassin du Congo. Organisé dans les locaux de l’association APADIME à Bonamoussadi, cet événement s’est inscrit dans une dynamique de sensibilisation et de mobilisation pour la protection des forêts de cette région, un patrimoine écologique d’importance mondiale.
Un écosystème vital menacé
Les forêts du Bassin du Congo, deuxième poumon vert de la planète après l’Amazonie, font face à de nombreuses menaces : exploitation illégale du bois, braconnage, accaparement des terres et pratiques abusives des entreprises étrangères. Cette criminalité environnementale fragilise non seulement les écosystèmes mais aussi les communautés autochtones et locales qui en dépendent.
Des thématiques cruciales pour les acteurs du numérique
Pendant deux jours, les participants ont bénéficié de formations variées et stratégiques :
- Droits des communautés locales et autochtones : animée par M. Amanye Botiba Philippe, Chef d’Antenne de la Commission des droits de l’homme pour le Littoral, cette session a mis en lumière la nécessité de protéger les populations souvent marginalisées.
M. Amanye Botiba Philippe, Chef d’Antenne de la Commission des droits de l’homme pour le Littoral, - Cadre légal de la gestion forestière : Mme Ngueng Mpoupe Adèle, nouvelle Secrétaire Générale de la mairie de Yabassi, a édifié les blogueurs sur les notions de forêts communautaires et de forêts communales, tout en soulignant les défis liés à la conservation au niveau local, notamment dans la commune de Yabassi.
- Journalisme communautaire et éthique : M. Ebanda, chef d’antenne de la radio communautaire de MINDOUROU : Radio Soleil, a sensibilisé sur le rôle des médias et des blogueurs face à l’exploitation abusive des ressources.
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M. Ebanda, chef d’antenne de la radio communautaire de MINDOUROU : Radio Soleil - Mobilisation numérique : les techniques de sensibilisation en ligne, essentielles à l’ère digitale, ont été abordées pour renforcer l’impact des blogueurs et influenceurs sur la mobilisation citoyenne.
De la théorie à l’action collective
L’atelier ne s’est pas limité aux présentations théoriques. Des exercices pratiques en groupe ont permis aux quinze participants de confronter leurs idées et de bâtir des stratégies communes. Sous la coordination d’Estelle Marie C. EWOULE LOBE, Secrétaire Exécutive de l’APADIME, l’accent a été mis sur la création de synergies entre acteurs de la société civile et acteurs du numérique.

Un impact durable
À l’issue de ces deux jours intenses, les blogueurs sont repartis mieux armés pour relayer les enjeux environnementaux et contribuer activement à la lutte contre la criminalité environnementale. Leur rôle en tant que relais d’opinion, à l’échelle nationale comme internationale, sera décisif pour défendre les forêts du Bassin du Congo et promouvoir une gouvernance plus juste et durable.
Cet atelier démontre qu’une alliance entre expertise technique, engagement citoyen et puissance du numérique peut devenir un levier majeur de la préservation environnementale et des droits humains.